Et si on pensait innovation sociale

pauvresLa France compte cinq millions de pauvres si l’on fixe le seuil de pauvreté à 50 % du niveau de vie médian [1] et 8,8 millions si l’on utilise le seuil à 60 %, selon les données 2016 (dernière année disponible) de l’Insee. Inutile de se lancer dans un long débat sur ce qui serait « le bon taux ». Le constat est là, la pauvreté ne cesse de croitre dans notre pays et le pire est sans doute que le travail ne protège pas de la précarité.

Sans doute ne sommes nous pas assez attentifs. Qui aujourd’hui peut être certain qu’aucun de ses collaborateurs n’est en situation fragile ? Notre politique sociale et salariale permet-elle de ne pas créer des travailleurs pauvres ? Avons nous repéré ce collaborateur qui chaque matin fait furtivement sa toilette  car il vit dans sa voiture ?

La solidarité n’est pas seulement  l’affaire de l’Etat, des collectivités et des associations. Les enjeux nous dépassent tous : les moyens sont contraints et les besoins s’accroissent. 

Il est temps sans doute de se rassembler autour d’objectifs communs pour  favoriser l’émergence de véritables projets d’innovation sociale. L’entreprise peut et doit sans doute être au coeur de ses réflexions : elle peut mobiliser des compétences pour constituer des écosystèmes favorables, imaginer des modèles économiques et juridiques  moins dépendant des financements publics et développer ainsi des solutions innovantes, pertinentes, agiles et favorisant le maintien ou le retour à l’autonomie des personnes fragilisées.

 

Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde y parviennent ! Henry Dunant